En ce moment grève des internes et également des étudiants en médecine qui se battent pour la liberté d'installation.
Selon le projet de budget de la Sécu (PLFSS) pour 2008 rendu public
le 24 septembre et présenté jeudi en conseil des ministres, médecins et
caisses de Sécurité sociale seront "invités à définir les outils pour
réguler l'installation de nouveaux professionnels de santé dans les
zones où ils sont déjà nombreux".
Certains manifestants craignent
qu'une régulation de ce type amène des médecins à s'installer dans ces
zones sans être conventionnés, c'est-à-dire sans l'accord de la
Sécurité sociale. Ils ne seraient donc pas obligés de respecter les
"tarifs Sécu" et leurs consultations ne seraient pas remboursées,
accélérant l'avènement d'une "médecine à deux vitesses".
En
effet, les consultations non remboursées seraient à la portée des seuls
patients disposant de revenus élevés leur permettant de les payer de
leur poche ou de se faire rembourser par une assurance privée au coût
également élevé, estiment ces responsables, dont le président du SNJMG,
Fabien Quédeville, ou la porte-parole de l'Anemf, Chloé Moulin.
La
CGT-Santé, qui partage ces craintes, a demandé jeudi une négociation
pour rendre plus "juste" la répartition de médecins libéraux sur le
territoire mais sans remettre en question le "financement solidaire" du
système de soins, estimant que "le gouvernement a volontairement
provoqué cette polémique" pour "aller vers une modification complète du
système".